J'ai sous les yeux le rapport du Shift Project dont je vous parlais hier.
Le rapport complet fait 251 pages et la synthèse 20 pages.
Pour vous, voici un résumé du résumé en 4 points :
Résumé des points clés :
- Impact environnemental de l'agriculture : Jean-Marc Jancovici souligne que l'agriculture est responsable d'une part significative des émissions de gaz à effet de serre, notamment avec l'utilisation d'engrais azotés et la fermentation entérique des ruminants.
- Dépendance énergétique : l'agriculture moderne a une forte dépendance aux énergies fossiles : pour les machines, la production d'engrais ou le transport des produits agricoles.
- Résilience alimentaire : Il faut renforcer la résilience de notre système alimentaire face aux chocs énergétiques et climatiques, en favorisant des pratiques agricoles plus durables et moins dépendantes des énergies fossiles.
- Politiques publiques : Jancovici appelle à une révision des politiques agricoles pour encourager des pratiques agroécologiques, réduire les intrants chimiques et valoriser une alimentation plus locale et de saison.
Je développerai pour vous les suggestions de Jancovici pour améliorer l’agriculture dans une prochaine lettre.
Quelques chiffres clés et constatations :
- Seulement 13% des fermes sont en polyculture
- Il y a 49% de SAU (Surface Agricole Utile) en France et 39% de bois et forêts, le reste (12%) est bétonné (artificialisé en jargon).
- La perte d’autonomie de l'agriculture vient du fait de son hyperspécialisation et de la pratique massive de la monoculture.
- Impact sur la qualité de l'eau (nitrates et phytosanitaires)
- Impact sur la qualité de l'air : Ammoniaque (NH3) et phytosanitaires
Un gros problème financier
En page 16, Jancovici nous explique que le principal frein à une évolution de l’agriculture est économique :
“les freins identifiés sont très largement économiques et financiers : il est nécessaire de leur donner les moyens économiques de cette transition.”
Pour cela, le meilleur moyen, c'est que le consommateur accepte de payer plus cher sa nourriture, quitte à ne pas acheter le nouvel IPhone.
Et que les intermédiaires (GMS, industrie agroalimentaire) ne prennent pas toute la valeur ajoutée.
Quand on voit les chefs se pavaner au SIRHA de Lyon pour le concours des Bocuse d'Or au milieu de sponsors comme Métro, Bridor, Nespresso, …
Je me dis qu'on a encore du travail pour une prise de conscience collective des enjeux nourriciers de l'agriculture française…
Même si elles sont les bienvenues,
Nous n'avons pas attendu les recommandations de Jancovici.
C'est vous qui nous donnez les moyens de concrétiser une agriculture respectueuse de l’eau, de la terre et de l’air.
Comment ?
Tout simplement en achetant nos produits.
Preuve par l’exemple :
Nos rillettes de Porc Gascon sont une illustration des pratiques préconisées par le Shift Project.
- Le Porc Gascon pure race, une race de porc ancestrale et rustique.
- Un élevage sur parcours agroforestiers qui entretient les bois, limite les GES et les effets néfastes sur la qualité de l’air.
- Ce mode d'élevage valorise des prairies et bois inaccessibles à l’agriculture mécanisée.
- Les Porcs Gascons sont nourris, élevés et abattus localement, limitant ainsi les effets néfastes du transport longue distance.
- L’élevage extensif préserve la qualité de l’eau des nappes phréatiques et des cours d’eau.
- C’est une composante de fermes en polyculture-élevage, un système millénaire d'agriculture vivrière.
En bref, l’élevage du Porc Gascon coche toutes les cases pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Mais il a en plus un autre avantage
Il vous procure une viande exceptionnelle, savoureuse et nourrissante.
Une matière première que nous voulons respecter dans nos rillettes.
Préparées avec une technique ancestrale de cuisson lente sur 24 heures,
elles sont agrémentées simplement avec du sel naturel, du poivre bio
et des aromates produits sur le domaine.
Nos rillettes coûtent plus cher que d'autres car elles demandent :
du travail manuel,
de l'investissement
et de l'engagement.
Le plaisir qu'elles vous procurent est à la hauteur de leur prix.
En savoir plus sur nos rillettes

Merci d'avoir lu cette lettre, il me tenait à cœur de la partager avec vous,
Patrick Duler
Fondateur de la Maison Duler
P.S. : Régulièrement, je vous livre un regard original sur les dérives industrielles de l’agriculture et de toute la filière agroalimentaire. Je mets en lumière cet égarement qui débute dans les coopératives agricoles pour atteindre même les restaurants étoilés et les guides gastronomiques.
Rejoignez le cercle des lecteurs exigeants de ma Lettre au bon Goût d’un cuisinier-paysan en cliquant ici et ajoutez cette adresse patrick@saint-gery.com à vos contacts favoris.
P.S.1 : Cette lettre s’adresse aux personnes qui ont envie de s'engager dans la voie d’une gastronomie qui donne plus de plaisir et une meilleure santé. Si vous n'êtes pas dans ce cas, ma prose risque de vous ennuyer.
C’est pourquoi j’ai mis deux liens de désinscription, tout en haut et tout en bas de cette lettre.
0 commentaires