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Publié le 14 Fév, 2025
Catégories : Lettres au Bon Goût

Si c’est le raisin qui fait la qualité du vin, 

le blé et la farine la qualité du pain, 

Alors, c’est le cochon qui fait la qualité de la rillette. 

Et sans surprise, le nôtre est Gascon. 

Sa viande persillée, juteuse mais pas trop grasse, ainsi que son marbré intramusculaire exceptionnel qui rappelle un peu celui du bœuf de Wagyu, en ont rapidement fait une star de la Maison Duler. 

Il a fait la réputation de notre jambon et de nos salaisons, et il reste tout aussi essentiel pour nos rillettes.

Cette race de cochon millénaire est la plus ancienne race de cochon française.

Son histoire remonte à loin, comme celle des rillettes qui démarre au XVe siècle (peut-être un peu avant, mais les archives sont nébuleuses à ce sujet). 

Cousin du cochon ibérique, c’est une race pure qui a passé les Pyrénées il y a plus de mille ans. 

Elle est identifiée par l’Institut français du Porc et sa qualité est contrôlée par le LIGERAL (Livre Généalogique Collectif des Races Locales de porcs).

Trop épris de liberté et refusant tout élevage intensif, ce porc pourtant préhistorique a failli disparaître au cours du siècle dernier. 

Je l’ai personnellement découvert à la fin des années 80, grâce à un couple d'anglais originaux qui avaient fait le tour du Monde en voilier et avaient atterri dans le Quercy.

Et j’ai tout de suite été subjugué par sa viande d’une saveur et d’une qualité incroyables. 

J’en ai élevé pendant 15 ans sur le domaine. 

Aujourd’hui, je collabore avec des producteurs locaux qui partagent mon état d’esprit. 

Les cochons sont élevés 12 à 25 mois en pleine nature, au cœur d’espaces boisés délaissés par l’agriculture industrielle.

C’est 4 fois plus long que les élevages porcins claquemurés dans une cage avec la mangeoire à côté des déjections et 2 fois plus long que l’élevage artisanal. 

Ils se nourrissent de ce que leur offre le sol : herbe, feuilles, racines, champignons, baies, châtaignes et glands à la saison et céréales en complément.

Une nourriture variée qui donne ce gras intramusculaire très apprécié des connaisseurs. 

Pour faire nos rillettes, on ne prend pas n'importe quel morceau.
 

Salaisonnier avant tout

Au laboratoire, notre cœur de métier, c'est salaisonnier.

Le métier de salaisonnier tient en trois mots : saler, fermenter, sécher pour obtenir : notre jambon haute couturele saucisson de Porc Gascon, la ventrèche affinée 12 mois, ...

Pour faire les jambons ou les ventrèches, nous enlevons une partie de la viande pour avoir une forme régulière, ronde pour le jambon, rectangulaire pour la ventrèche.

Et je suis aussi cuisinier

Je cuis, je rôtis, j'assemble, je farcis, ...

Pour nos rillettes, j'ai optimisé nos deux savoir-faire.

C'est avec ces parures soigneusement triées que nous faisons les rillettes. 

Ce sont les meilleures parties car il y a beaucoup de viande et justement ce gras intramusculaire. 

Chez nous, la viande n'est pas hachée pour cuire plus rapidement comme dans les rillettes industrielles. 
Ce n'est pas le hachoir qui casse brutalement les fibres de la viande et l'eau qui amène cette onctuosité.

C'est la cuisson longue, à faible température, qui va lentement défaire les fibres de ces morceaux de viande qui vont se nourrir du gras et du jus de cuisson.

Mais je ne vais pas commencer à m’épancher sur la différence entre nos rillettes et celles des industriels. 

Ce sera l’objet d’une prochaine lettre.

En attendant, si vous voulez commander un ou plusieurs bocaux de nos rillettes, vous pouvez le faire directement ici, les stocks sont limités : 

Commandez vos rillettes Brunes ou Blondes

Merci d'avoir lu cette lettre, il me tenait à cœur de la partager avec vous. 

Patrick Duler
Fondateur de la Maison Duler

P.S. : Régulièrement,  je vous livre un regard original sur les dérives industrielles de l’agriculture et de toute la filière agroalimentaire. Je mets en lumière cet égarement qui débute dans les coopératives agricoles pour atteindre même les restaurants étoilés et les guides gastronomiques.

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P.S.1 : Cette lettre s’adresse aux gastronomes qui ont envie de s'engager dans la voie d’une gastronomie qui donne plus de plaisir et une meilleure santé. Si vous n'êtes pas  dans ce cas, ma prose risque de vous ennuyer.

C’est pourquoi j’ai mis deux liens de désinscription, tout en haut et tout en bas de cette lettre.

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Patrick Duler

cuisinier-paysan

Fondateur de la Maison Duler

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