Je viens de m’asseoir au comptoir de la cuisine, et m’apprête à ouvrir la Revue des Vins de France de ce mois-ci.
Un rapide coup d’œil à l’horloge me dit que j’ai 20 minutes devant moi avant de retourner pétrir la brioche.
“Enfin un peu de répit pour lire!” je pense tout haut.
J’ai à peine le temps de me plonger dans l’édito de Denis Saverot, que j’entends à ma gauche la grande baie vitrée de la salle du restaurant coulisser.
“Je vais préparer une infusion pour nos invités” me dit Pascale enjouée, en se dirigeant vers le vaisselier pour sortir un grand plateau en argent.
“Super” je lui réponds sans lever le nez de ma RVF.
On croirait que préparer une infusion, c’est simple non ?
Pourtant, du coin de l’œil, je vois Pascale faire des allers-retours dans la cuisine, remuer toute l’argenterie, courir au potager cueillir de la menthe fraîche, un peu de sauge et de verveine, cueillir un citron sur l’arbre, sortir les théières en porcelaine.
Elle y met tellement d’énergie et d’attention que je me demande si ce n’est pas le Président Macron en personne qui est assis au salon.
C’est là que tel Archimède sortant de son bain en criant “Eurêka”, j’ai une sorte de révélation.
Ce qui fait la différence quand vous venez en séjour chez nous, ce n’est pas seulement le soin minutieux qu’on met dans chaque tâche, aussi petites soient-elles.
Ce qui fait vraiment la différence et fait passer votre expérience à un autre niveau, ce sont ce qu’on appelle des rituels de transmutation.
Je vous rassure, rien à voir avec les rituels étranges que vous pouvez voir dans Échappées Belles ou National Geographic, ni les rites insolites à faire les soirs de pleine lune.
C’est un terme un peu ésotérique pour désigner une expérience quotidienne qu’on fait passer au niveau supérieur en lui donnant un caractère « sacré » et une intégration plus profonde.
C’est comme avec le thé.
Quand vous préparez un thé, vous pouvez prendre un de ses sachets que vous achetez par 15, faire chauffer votre eau du robinet au micro-onde, et boire ça vite fait bien fait pendant que vous remplissez votre feuille d’impôt.
Vous avez bu votre thé en 3 minutes top chrono, et l’aurez déjà oublié dans 10.
Maintenant, allez faire un tour en Chine dans la région du Sichuan, du Yunnan ou du Zhejiang.
Là-bas, la cérémonie du thé peut durer plusieurs heures. Il y a un maître de thé qui mène le rituel, plusieurs sessions d’infusion pour apprécier les différentes saveurs d’un même thé, un cadre, un ordre de pratiques à respecter.
Entre ces deux situations, l’un savoure son thé plus que l’autre.
Vous voyez la différence ?
C’est aussi une très bonne façon de vivre sa vie en général. C’est le principe même de notre philosophie.
Vous ne pouvez pas être blasé de votre quotidien quand vous le ritualisez. C’est faire du hors piste quand vous êtes un bon skieur.
C’est un médicament contre la banalité.
Et c’est pourquoi, autant de clients qui viennent séjourner chez nous nous disent que cette expérience les change tellement de ce qu’ils ont l’habitude de voir !
Rien n’est protocolaire, rien n’est “cadré”.
On ne vous sert pas de la même façon que les 50 autres clients arrivés avant vous. Vous n’êtes pas juste un client parmi d’autres, avec check-in, check-out, pièce d’identité, …
Notre but, c’est de vous dé-blaser, de vous sortir de ce train-train quotidien. C’est de remettre de l’émerveillement et du plaisir dans les choses simples.
Mais plutôt que de me croire sur parole, que diriez-vous d’essayer par vous-même ?
Les séjours Truffe vont commencer en janvier-février. C’est une expérience unique si vous êtes un amateur de truffe et voulez voir l’envers du décor.
Bien évidemment, Pascale vous préparera aussi une de ses infusions magiques 😉
Pour réserver votre place sur l’un des séjours, cliquez-ici :
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Séjour Découverte de la TruffeÀ partir de : 680,00€ par nuit par personne, en chambre double
Merci d’avoir lu cette lettre, il me tenait à cœur de la partager avec vous.
Patrick Duler
Fondateur de la Maison Duler
P.S. : Régulièrement, je vous livre un regard original sur les dérives industrielles de l’agriculture et de toute la filière agroalimentaire. Je mets en lumière cet égarement qui débute dans les coopératives agricoles pour atteindre même les restaurants étoilés et les guides gastronomiques.
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