Dans la gastronomie, c’est comme dans le prêt-à-porter, il y a des modes.
Après le magret au poivre vert il y a 30 ans, l’espuma, la ceviche, l’œuf parfait, le « bio », le « local » et le « végétal » depuis quelques années. Cet automne, nous avons découvert à Paris la dernière coqueluche, une apothéose, un aboutissement en quelque sorte :
La tomate « de plein champ ».
Elle est partout, du supermarché au gastro en passant par l’incontournable bistronomie.
Car la tomate « de plein champ » réunit tout dans l’inconscient collectif, sans avoir besoin de le dire : le bio, le végétal, le local, le naturel et même l’éthique en y rajoutant une pointe de « variétés anciennes ».
Et puis inconsciemment, la tomate « de plein champ » ça ne peut pas venir de Hollande qui produit des tomates toute l’année dans des serres chauffées au gaz russe.
Et en plus, c’est bon la tomate, c’est savoureux, rafraichissant, léger, digeste.
Mais il y a un problème en 2024 (et ce n’est pas la faute du gouvernement), c’est la météo. Il fait froid, il pleut et la tomate ne mûrit pas.
Chez nous, la production de tomate a été divisée par 7 par rapport à l’année dernière (qui avait été exceptionnelle en quantité et en qualité). Et nous sommes dans le Quercy Blanc en Occitanie à 500 km au sud de Paris.
Comment peut-on avoir des tomates de plein champ à Paris en octobre alors qu’il fait froid et humide depuis plus d’un mois ?
C’est la quadrature du cercle, froid, pluie, tomate, plein champ, ça ne tourne pas rond.
Je vous laisse chercher les réponses.
Les tomates de plein champ, c’est ce que nous vous offrons quand vous venez nous voir au domaine ou si vous consommez notre concentré de tomates « Octobre rouge » ou bien notre « Padronade ».
Cette année, nous n’avons pas fabriqué d’Octobre rouge.
Heureusement, l’année dernière, c’était Byzance. Cueillies bien mûres, triées avec soin, cuites doucement au chaudron, elles embaumaient dans tout le laboratoire. Il ne faut pas moins de 3 kg de tomates pour faire un bocal de 350g d’Octobre Rouge.
Si vous voulez en profiter et faire le plein de lycopène et nutriments pendant l’hiver qui arrive, vous pouvez commander ici :
Merci d’avoir lu cette lettre, il me tenait à cœur de la partager avec vous.
Patrick Duler
Fondateur de la Maison Duler
P.S. : Régulièrement, je vous livre un regard original sur les dérives industrielles de l’agriculture et de toute la filière agroalimentaire. Je mets en lumière cet égarement qui débute dans les coopératives agricoles pour atteindre même les restaurants étoilés et les guides gastronomiques.
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