Cela fait des années que je ne suis pas allé voir un médecin.
J’ai dépassé la soixantaine et je suis en pleine forme (je touche du bois).
D’ailleurs, lorsque vous venez au domaine, vous me voyez à droite, à gauche, taillant les chênes, découpant les cochons, courbé dans le potager et le soir, debout pendant tout un service, jusqu’à tard dans la nuit.
J’ai la santé et encore beaucoup d’énergie, merci mon Dieu.
Mes seuls rendez-vous chez le médecin, c’est à cause de la banque !
Après soixante ans, lorsque vous demandez un nouveau prêt à votre banquier, il vous oblige en contrepartie à faire toute une kyrielle d’analyses. J’y ai droit chaque année, car je le sollicite annuellement pour poursuivre mes investissements sur le Domaine. Et devinez quoi ? Tout va bien.
Cette chance, je la cultive, dans tous les sens du terme.
Pour moi, l’alimentation est la base de notre santé. C’est pourquoi depuis 40 ans, je m’obstine à produire le maximum de ce que je mange et de ce que je sers dans mon restaurant.
En effet, nos habitudes alimentaires sont devenues déplorables au fil du temps.
Au départ :
– par mode (années 50, début de l’industrie agro-alimentaire, on s’affranchit de la servitude de cuisiner au quotidien),
– puis par manque de temps,
– puis par manque de connaissance (beaucoup de jeunes ne savent plus se faire cuire un œuf !).
On achète du tout prêt, du tout « cuisiné », du tout rapide.
Notre régime alimentaire s’est appauvri et dégradé, au détriment de notre santé.
A ce sujet, je suis encore tombé récemment sur une étude inquiétante au sujet des aliments transformés.
Des chercheurs ont suivi l’incidence du diabète pendant 15 ans sur 7 500 personnes réparties en trois groupes :
• Groupe 1 : 0,75 % d’aliments ultra transformés
• Groupe 2 : 2,5 % d’aliments ultra transformés
• Groupe 3 : 9,55 % d’aliments ultra transformés
Ils se sont rendus compte que les taux de diabète augmentaient significativement dès le deuxième groupe. En France, on consomme en moyenne 29 % d’aliments ultra transformés.
L’industrie agro-alimentaire développe sa recherche sur ce qu’on appelle le “sweet point”, la juste dose de sucre, de gras et de sel. Cela aboutit à des aliments appétants qui exciteront votre dopamine et vous rendront accro comme des rats gavés à la cocaïne.
Le problème, c’est que même en voulant manger sain et en faisant un effort
conscient, ces aliments transformés sont difficiles à éviter. Vous en avez partout.
Ils sont dans les conserves, les jambons, les poulets, les yaourts, les céréales multi vitaminées,… même les pâtes et le pain ne sont pas épargnés.
Le taux de diabète continue d’augmenter chaque année. Tout comme l’obésité, le cholestérol et les cancers.
En bref, même si on vit beaucoup plus longtemps que nos ancêtres, nos années d’existence supplémentaires n’en sont que plus misérables.
Est-ce que la solution pour rester en bonne santé serait donc de se contenter d’épinards et de pommes de terre à l’eau sans sel ni beurre ?
Est-ce que manger sain et prendre du plaisir sont devenus une antithèse ?
Je ne pense pas.
Cela fait 40 ans, que j’ai fait le choix de cultiver mes propres produits et une vérité s’est imposée à moi, petit à petit :
Les aliments qui ont du goût nous sont salutaires.
Par exemple, une salade achetée à la Biocoop a beaucoup moins de goût qu’une salade du potager. Pourquoi ? Parce qu’elle est cultivée à grande échelle, sous serre sur caillebotis, arrosée au goutte à goutte. Elle n’a ni goût, ni vertu. Elle se contente de remplir l’estomac.
La salade du potager arrosée à l’eau de pluie pousse dans la terre où elle capte tous les éléments nutritifs dont elle a besoin. Elle est goûteuse parce qu’elle contient beaucoup de nutriments et de vitamines.
Depuis le début, j’ai fait le choix de la « bonne cuisine ». C’est celle qui est bonne pour nos papilles et pour notre corps.
On l’obtient avec de vrais bons produits qui poussent au plus près du naturel et vous nourrissent le corps et l’esprit : cochons élevés en sous-bois, volailles agroforestières, légumes de plein champs en permaculture, herbes sauvages et aromatiques, fruits non traités, …
Faites confiance à votre palais de gastronome et…
« Cherchez le bon, inlassablement, le sain viendra de surcroît ».
Aujourd’hui, vous pouvez retrouver cette philosophie du sain et du bon depuis le confort de votre cuisine parce que tous nos produits peuvent être livrés chez vous.
Vous pouvez retrouver notamment :
• Nos olives récoltées à la main et désamérisées à l’eau de source
• Notre pain au levain, fait avec notre farine de blé truffier et levain indigène
• Notre jambon “champion du monde”affiné en cave de 20 à 90 mois.
• Notre brioche au Saindoux et bien d’autres…
Tous nos produits sont en vente sur notre site (selon les stocks disponibles)
Découvrez le monde simple de la Maison Duler
Merci d’avoir lu cette lettre, il me tenait à cœur de la partager avec vous.
Patrick Duler
Fondateur de la Maison Duler
P.S. : Régulièrement, je vous livre un regard original sur les dérives industrielles de l’agriculture et de toute la filière agroalimentaire. Je mets en lumière cet égarement qui débute dans les coopératives agricoles pour atteindre même les restaurants étoilés et les guides gastronomiques.
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