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Publié le 26 Mai, 2024

Pour être honnête, dans la vie, je n’ai pas toujours fait les meilleurs choix.

En 2012, par exemple, j’ai acheté une voiture électrique, une voiture française, elle coûtait 2 fois plus cher que les voiturettes chinoises mais bon, elle était française.

 La première année elle a été en panne pendant 6 mois et depuis 12 ans c’est à peu près la même chose chaque année. Durant ces 12 ans, j’ai fait à peine 4300 kilomètres avec. En 2023, elle a passé 3 mois en réparation.

Je ne vous parle pas du vélo électrique qui perdait ses pédales, du semoir qui ne semait pas, du frigo qui ne refroidissait pas, de la machine à laver professionnelle qui était toujours en panne, de la chaudière à bois qui a explosé le premier jour, du charpentier qui a fait un toit qui fuyait, ….

Enfin,… il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais

Et puis, qui n’a pas ses petits problèmes ?

Mais il y a une chose pour laquelle je ne me suis pas trompé

C’est quand, à 24 ans, j’ai décidé de venir m’installer au Domaine de Saint-Géry à Lascabanes au fin fond du Lot en plein mois de décembre pour ouvrir « La Petite Auberge ».

Tous les gens sensés en riaient et pensaient que j’étais fou.

Seulement une cheminée pour se chauffer et pas de salle de bains.

En plus le premier hiver, le thermomètre est descendu à – 20° pendant plusieurs jours, l’eau gelait même dans les éviers. 

La maison principale, en 1990, 6 ans après mon arrivée.

Quand j’y repense, j’étais vraiment insensé

Les bâtiments autour étaient en ruine, la toiture fuyait, les jours de pluie je mettais des bassines dans la salle de restaurant.

Mais la graine était semée, je ferai manger ce que je produirai et c’est ce que j’ai fait.

Une des granges en 1985, devenue notre atelier de jambons

Parce qu’il y avait une petite voix dans ma tête qui me disait : »c’est ça qu’il faut que tu fasses »

Au début, pendant l’hiver, surtout par – 20°, il n’y avait personne, j’en ai donc profité pour passer mon Brevet Professionnel Agricole et ainsi devenir agriculteur. Je l’ai fait en accéléré (1 an au lieu de 2) tout en ouvrant le restaurant le soir et le week-end.

Ça a pris six mois d’hiver pour avoir une clientèle … et c’est long

J’allais à Cahors et je distribuais des prospectus au feu rouge à l’entrée de la ville, juste avant le pont (Maintenant c’est devenu un rond-point).

Je me souviens encore de ma première table, 4 personnes un dimanche midi.

C’était un travail de fou … pour quelques francs

Autour de moi, les bâtiments s’écroulaient, les toitures tombaient

Mais au fond, ça ne m’inquiétait pas et je voulais continuer, contre vents et marées.

La suite vous la connaissez peut-être

l y a eu de plus en plus de clients, La Petite Auberge est devenue le rendez-vous des gourmets de la région.

Je me suis installé comme agriculteur l’année suivante, puis j’ai gavé des canards, j’ai élevé des cochons, puis j’ai fait une première chambre d’hôtes, j’ai commencé un potager, j’ai planté mes premiers chênes truffiers en 1989, …

Mais je ne pensais pas que ça irait beaucoup, 
beaucoup plus loin que ça.

Je ne pensais pas faire un jambon qui soit mondialement reconnu, je ne pensais pas avoir des clients du monde entier qui viennent spécialement ici pour goûter ma cuisine, je ne pensais pas être invité à cuisiner à Paris, New York ou Londres.

Je ne pensais pas qu’avec Pascale, on irait jusqu’à construire ce lieu idyllique de villégiature qui n’a plus rien à voir avec la Petite Auberge du début, si ce n’est la même passion et la même folie.

   Votre table dressée dans les salons privés ou sur la terrasse

Alors peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ?
Vraiment ?

Eh bien non, tous les lieux ne sont pas identiques. Il y a ceux qu’on aime et il y a les autres. 

Il y a des lieux qui sont vivants et d’autres non.

Après plus de 40 années de rénovation et d’embellissement, le domaine s’est métamorphosé en  une demeure quercynoise avec une âme et une histoire. 

Les friches ont disparu pour être transformées en 70 hectares de jardin nourricier, avec des bois, des haies, des truffières, de la vigne, du blé, des oliviers et des pruniers. et des sentiers à perte de vue ont été aménagés .

 Je cuisine chaque soir  pour vous, en fonction des cueillettes de notre potager-verger (150 variétés de légumes en pleine saison). 

Ici le temps est suspendu, on est dans un autre monde.

Même la piscine a une histoire. Elle est alimentée par l’eau de notre source, si pure et si douce, qu’elle est une thérapie à elle toute seule.

Et si par hasard vous surprenez quelques douces notes de piano, c’est Camille notre fille, qui vous ravira de ses mélodies.

La Maison Duler, c’est seulement 5 chambres.

 Alors n’attendez pas.

Choisissez vos dates, votre chambre et validez votre réservation.

Une question, n’hésitez pas à appeler Pascale au 05 65 31 82 51

Merci d’avoir lu cette lettre, il me tenait à cœur de la partager avec vous. 

Patrick Duler
Fondateur de la Maison Duler

P.S. : Régulièrement,  je vous livre un regard original sur les dérives industrielles de l’agriculture et de toute la filière agroalimentaire. Je mets en lumière cet égarement qui débute dans les coopératives agricoles pour atteindre même les restaurants étoilés et les guides gastronomiques.

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