La truffe est en ce moment omniprésente sur les réseaux sociaux, dans la presse, et les médias. Sa production, jadis cantonnée à la France et l’Italie, se mondialise, comme celle du vin avant elle.
Depuis quelques étés, nous voyons fleurir sur nos tables en plein été la truffe d’Australie qui, hémisphère sud oblige, arrive chez nous à contre saison en juillet août. Et comme les tomates, on va bientôt pouvoir en manger tout l’année, est-ce bien souhaitable ?
La dernière « nouvelle » à la mode, c’est la truffe d’Aragon, propulsée dans cette région semi désertique par les subventions européennes et une irrigation peu écologique.
Et la truffe chinoise alors, cette truffe « canada dry » qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la tuber melanosporum sans le goût. Elle a eu son heure de gloire médiatique il y a trois ou quatre ans, et maintenant plus personne n’en parle. Pourtant c’est encore plusieurs dizaines de tonnes qui rentrent en France chaque année et qui « disparaissent », mélangées aux autres truffes.
Tout ce bourdonnement m’interpelle sans pour autant me détourner de nos truffières du Quercy Blanc que nous accompagnons depuis maintenant 29 ans. C’est au milieu de ces truffières que nous faisons pousser notre blé truffier et que nous avons planté la vigne.
Ce sont ces arbres que je taille soigneusement au printemps, que j’ausculte durant l’été, dans lesquels je commence à faire monter quelques treilles de vigne et qui à cette saison nous dévoilent parfois ce diamant noir caché au chaud contre leurs racines.
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