Camille et Chocolat
Ne cherchez pas dans le dictionnaire, vous ne trouverez pas la définition !
Car voici l’étymologie de ce mot.
Quand les enfants étaient petits et que je leur préparais leur repas, ils prenaient un malin plaisir à me taquiner en faisant croire jusqu’au dernier moment que ce n’était pas bon. Mais leurs yeux les trahissaient et ils finissaient par admettre qu’ils se régalaient.
Ainsi est né le terme dégou (suivi d’un temps de pose savamment calculé par eux)-licieux.
Et quand c’était dégoulicieux, on en reprenait !
Comme mes enfants, j’aime manger (cette qualité est bijective, forcément !).
Et, dans mon restaurant, j’ai la chance de faire la cuisine que j’aime, sans compromis. Bien sûr, depuis 27 ans, elle a évolué au gré des rencontres avec des chefs, et la technique s’est améliorée par de multiples stages. Mais l’essence est restée la même, elle fluctue au rythme des saisons et au gré de mon imagination aiguisée par la cueillette du potager. Ici, les légumes n’arrivent pas de Rungis, mais en panier d’osier directement du jardin, une heure avant le service.
Cette cuisine d’instinct et de l’instant, qui ne dédaigne pas la technologie quand elle n’est pas dictatoriale, je la veux originale, en harmonie avec la nature, afin qu’elle soit saine et naturelle.
Ce qui m’importe avant tout, c’est qu’elle vous procure quelques grands moments de plaisir.
Et ce plaisir est partagé car chaque plat que je fais, j’ai envie de le manger. C’est un signe, non ?
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