Qu’est-ce qui ressemble à l’anis, qui à le goût de l’anis mais qui n’est pas de l’anis ?
L’Anethum foeniculum, vous l’aurez deviné bien sûr !
Culture méditerranéenne par excellence, chérie par les Grecs qui l’utilisait en médecine pour notamment les troubles de la vision, le fenouil prend une place importante au Moyen-âge, dans l’alimentation des italiens qui en sont friands. Et c’est avec Catherine de Médicis que cette plante fait son apparition en France, dans la région de Nice. Dès l’Antiquité, on lui attribue la propriété d’augmenter la quantité de lait des nourrices, et accroché aux portes des maisons, de chasser les mauvais esprits.
Petit à petit, la culture du fenouil s’est propagée, jusque dans les terres calcaires de notre Quercy Blanc.
C’est par hasard que j’en ai semé au potager, par hasard aussi que je l’ai laissé monter à graines et depuis, c’est en fleurs que je le préfère !
Dès le mois de Juin, le bulbe se munit de tiges droites et ramifiées comme la pousse des bois sur un jeune cerf, avec de fines feuilles dentelées. Et puis, c’est l’éclosion de belles ombellifères jaunes à presque 2 mètres de hauteur, qui dominent et ensoleillent tout le potager.
Dans le fenouil, tout est bon, c’est comme dans le cochon. La racine en décoction a de puissantes vertus diurétiques. Le bulbe se mange cru en salade ou cuit en gratin. Les tiges servent de « petit bois » pour griller le poisson au barbecue. Les feuilles parfument les sauces et les bouillons. La fleur se consomme en beignet et la graine en infusion. En séchant, la fleur libère des graines que je récolte précieusement. Mélangées à de la réglisse, elles offrent un breuvage très parfumé et légèrement sucré qui adoucit les longues soirées d’hiver.
Mais avant tout, je suis tombé amoureux de la fleur de fenouil (c’est mon côté romantique !).
Délicate, au goût anisé, je l’ai revêtue non moins délicatement d’une légère tempura. Et c’est mon petit secret que je vais vous dévoiler…
Issu de ma chronique dans le magazine Terre Sauvage
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