Douce matinée de juin, babillage des oiseaux cachés dans les nouvelles feuilles au vert tendre, glouglou effréné de la source généreuse après les pluies de juin… douceur de vivre. Camille, 5 ans me prend par la main et m’emmène toute excitée au potager.
Pour les enfants, comme pour les parents, le temps des fraises est magique. C’est la première note rouge au jardin après l’hiver, c’est la première note sucrée et gourmande qui fait saliver, c’est le premier petit fruit juteux et parfumé à souhait, bref c’est un moment clé dans la vie de notre potager et de notre cuisine.
Ces petites perles rouges, riches en vitamines se cachent chez nous entre salades et poireaux.
Dans notre potager bio-diversifié, nous les mélangeons à des alliacés, ail et poireaux afin de limiter la multiplication des maladies fongiques et l’invasion des limaces, assurant ainsi une protection naturelle.
Peu caloriques (seulement 35 kcal/100 g), rafraîchissantes et riches en vitamines C, les fraises prennent la relève des agrumes pour stimuler nos défenses immunitaires.
Chez nous, Garriguette ou Mara des bois, toutes les variétés sont validées par l’appétit féroce de notre fille qui fait une orgie de fraises sans passer par la case nettoyage. D’ailleurs, il n’y a pas besoin de les laver, elle n’ont reçu aucun traitement si ce n’est celui naturel de l’eau de pluie et sont sur paillage de BRF (bois raméaux fragmentés) ; par conséquent elles ne sont pas en contact direct avec la terre.
Donc les premiers jours, il n’est pas question de ramener une fraise dans le panier, Camille s’en occupe avant !
Mais voici deux recettes que nous faisons au restaurant, dès la deuxième semaine, quand la récolte …ou plutôt Camille le permet.
Fraisier à la Cardamome et Soupe de fraises aux fleurs de sureau sauvage
Issu de ma chronique parue dans Terre Sauvage