C’est par hasard que j’ai lu le dernier ouvrage de Claude Allègre, sobrement intitulé « L’Imposture Climatique ». Loin de moi l’idée de m’imposer dans le débat scientifique sur les causes réelles des changements climatiques. Je ne suis ni légitime, ni compétent… Et la position de Monsieur Allègre qui conteste le lien entre réchauffement climatique et CO2 est solidement étayée.
Mais lorsque l’argumentaire climato-sceptique glisse vers une vision réductrice de défense des OGM et des manipulations génétiques censés nourrir la planète dans les décennies à venir, je dis attention. Surtout qu’avant de jouer les apprentis sorciers en triturant massivement les gênes, il existe d’autres pistes « naturelles », qui loin d’être utopiques sont explorées depuis des années par des agriculteurs de plus en plus nombreux, et sur tous les continents : le semis direct sous couvert, les BRF, les associations de culture, l’agroforesterie, etc…
Une agriculture « écologiquement intensive » et qui en plus fait fi du clivage bio/non bio. Une agriculture dont tous les acteurs se rejoignent sur un point : le sol n’est pas un support inerte sous perfusion, le sol est un organisme vivant extrêmement complexe, que nous connaissons très mal et que nous devons impérativement protéger.
Pour mieux comprendre tout cela, un livre de référence : Le Sol, la Terre et les Champs (sorti en 1984 et réédité en 2008), de Claude et Lydia Bourguignon (tous deux ingénieurs agronomes et anciens de l’INRA) et pour approfondir le sujet, un site agriculture de conservation .
Et le goût dans tout ça ? La carotte de mon potager est toujours meilleure que celle du supermarché.
Patrick Duler
0 commentaires